Daniel Cohn-Bendit, All power to Imagination, Le Nouvel Observateur, 20/05/1968

Daniel Cohn-Bendit, L’Imagination au pouvoir, Le Nouvel Observateur, 20/05/1968
Original text
Daniel Cohn-Bendit, All power to Imagination, Le Nouvel Observateur, 20/05/1968
Translation
La force de notre mouvement, c’est justement qu’il s’appuie sur une spontanéité « incontrôlable », qu’il donne l’élan sans chercher à canaliser, à utiliser à son profit l’action qu’il a déclenchée. Aujourd’hui, pour nous, il y a évidemment deux solutions. La première consiste à réunir cinq personnes ayant une bonne formation politique et à leur demander de rédiger un programme, de formuler des revendications immédiates qui paraîtront solides et de dire : « Voici la position du mouvement étudiant, faites-en ce que vous voulez ! » C’est la mauvaise. La seconde consiste à essayer de faire comprendre la situation non pas à la totalité des étudiants ni même à la totalité des manifestants, mais à un grand nombre d’entre eux.

[…]

The strength of our movement, is precisely that it relies on an “uncontrollable” spontaneity, that it gives impetus without trying to channel, to use for its own profit the action it triggered. Today, for us, there is obviously two solutions. The first one consists in gathering five persons well-trained in politics and asking them to write a programme, to formulate immediate claims that will seem sound and to say: “This is the position of the student movement, do what you want with it!” This is the bad one. The second one consists in trying and make the situation understandable, not to all the student neither to all the demonstrators, but to a vast majority of them.

[…]

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